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Allemagne/Nucléaire – Merkel refuse de fermer sept réacteurs septembre 4, 2007

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La chancelière allemande Angela Merkel a infligé mardi une rebuffade à l’un de ses ministres qui, par voie de presse, réclamait la fermeture des sept plus anciens réacteurs nucléaires du pays d’ici fin 2009.

Dans une interview publiée ce week-end, le ministre de l’Environnement Sigmar Gabriel, membre du Parti social-démocrate (SPD), faisait valoir qu’une telle décision réduirait les risques globalement liés à l’énergie nucléaire.

« Le seul fait qu’une centrale nucléaire est ancienne ne signifie pas qu’elle n’est pas sûre », lui répond Merkel, membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), dans une interview au journal Frankfurter Rundschau.

« Toutes les centrales ont les mêmes critères de sécurité, fondés sur la loi qui régit l’énergie nucléaire. »

Acquise à l’usage du nucléaire, Merkel doit cependant tenir compte d’un accord conclu il y a sept ans qui prévoit l’élimination progressive de l’énergie nucléaire en Allemagne d’ici au début des années 2020.

La question de la sortie du nucléaire est l’une des principales pommes de discorde au sein de la « grande coalition » de Merkel, qui regroupe la CDU et le SPD.

Source Reuters

Total lance la construction d’une nouvelle unité dans sa raffinerie de Leuna en Allemagne septembre 3, 2007

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Total a décidé de construire une nouvelle unité de désulfuration d’une capacité d’un million de tonnes par an dans sa raffinerie allemande de Leuna. Cette installation devrait entrer en service à l’automne 2009. Elle permettra de fournir le marché allemand en fioul domestique à basse teneur en soufre.

L’investissement s’élève à environ 120 millions d’euros. Il renforcera la performance de la raffinerie de Leuna qui est déjà l’une des plus modernes d’Europe. D’une capacité de 11,4 millions de tonnes par an, cette usine, très convertissante, est capable de traiter des bruts à haute teneur en soufre, sans produire de fioul lourd.

Ce projet s’inscrit dans la stratégie de Total de modernisation de son outil de raffinage. Il fait suite à la mise en service d’un hydrocraqueur de distillats à la raffinerie de Normandie fin 2006, à la construction de deux unités de désulfuration et de production d’hydrogène à la raffinerie de Lindsey (Royaume-Uni) et aux extensions de capacité de désulfuration réalisées ou en cours dans les raffineries de Feyzin, Flandres et Provence en France.

Outre la raffinerie de Leuna, Total possède également en Allemagne une participation dans la raffinerie de Schwedt. Le Groupe commercialise dans le pays environ 22 millions de tonnes de produits pétroliers et compte plus de 1000 stations-service. Total est par ailleurs également présent en Allemagne au travers de sa branche Chimie.

Total est l’un des tout premiers groupes pétroliers et gaziers internationaux, exerçant ses activités dans plus de 130 pays. Ses 95 000 collaborateurs développent leur savoir-faire à tous les niveaux de cette industrie : exploration et production de pétrole et de gaz naturel, raffinage et distribution, trading et gaz électricité. Ils contribuent ainsi à satisfaire la demande énergétique mondiale, présente et future. Le Groupe est également un acteur de premier plan de la chimie.

 

Source Business Wire

Accord de Loukoil sur les livraisons de pétrole à l’Allemagne août 28, 2007

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Le géant pétrolier russe Loukoil a annoncé mardi être parvenu à conclure avec l’Allemagne un accord de livraison de pétrole, après avoir réduit d’un tiers en juillet ses approvisionnements vers ce pays, en raison d’un différend avec l’importateur exclusif.

« Nos livraisons vont revenir à la normale en septembre. Nous allons entièrement couvrir les besoins de la partie allemande », a déclaré Vladimir Semakov, porte-parole de Loukoil.

De l’avis de traders, Lukoil, en fermant partiellement le robinet, a tenté d’obtenir de meilleures conditions commerciales auprès du russe Sunimex, qui a le monopole des importations de brut russe vers l’Allemagne, alors que les raffineurs allemands ne souhaitent pas passer de contrats directs avec Loukoil.

Des sources commerciales, Loukoil fournira environ 500.000 tonnes de brut en septembre à l’Allemagne, via l’oléoduc Droujba (Amitié), après l’acceptation par Sunimex d’un relèvement des prix d’achat.

Sergueï Kichilov, personnalité du milieu pétrolier russe, gère les opérations de Sunimex depuis plus de 10 ans.

La raffinerie allemande PCK à Schwedt a déclaré de son côté mardi que ses approvisionnements de Russie commençaient à se normaliser. Elle avait pointé vendredi une diminution de ces livraisons sur les derniers jours, l’obligeant selon elle à rechercher des sources d’approvisionnement différentes.

La raffinerie PCK, d’une capacité de 220.000 barils par jour, est propriété de Shell Deutschland , Ruhr Oel, Agip et Total . Elle représente le dixième des capacités de raffinage allemandes.

La Russie devait fournir à l’Allemagne 5,45 millions de tonnes de brut au troisième trimestre (soit 434.000 barils par jour). Sur ce total, Loukoil devait en livrer 1,8 million de tonnes (t), Sourgoutneftegas 2,5 millions, Slavneft 192.000, Tatneft 300.000, de petits producteurs 368.000 et la Biélorussie 190.000.

Source Reuters

La Russie réduit les livraisons de brut vers l’Allemagne août 24, 2007

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La Russie a réduit ses livraisons de pétrole à l’Allemagne durant le mois écoulé, a fait savoir vendredi Transneft, le monopole russe des réseaux d’oléoducs.

Ce dernier en impute la responsabilité à Loukoil , le deuxième producteur pétrolier russe. Des traders expliquent que Loukoil veut obtenir de meilleures conditions de l’importateur exclusif pour l’Allemagne.

« Nous savons qu’ils ont réduit d’un tiers durant le mois écoulé et nous ne savons pas pourquoi », a déclaré le vice-président de Transneft Sergueï Grigoriev.

Ce même vendredi, la raffinerie allemande PCK de Schwedt a fait savoir que ses approvisionnements de Russie avaient diminué ces derniers jours et qu’elle était obligée de rechercher des sources différentes.

La Russie a déjà réduit ses livraisons vers l’Europe par le passé, à la suite d’un différend financier avec la Biélorussie. Le conflit avait abouti à l’arrêt des livraisons de l’Allemagne et de la Pologne via l’oléoduc Droujba (Amitié). L’Allemagne reçoit le cinquième de ses importations pétrolières par Droujba.

Mais les traders soulignaient vendredi que les derniers événements étaient liés à un différend commercial impliquant le seul Loukoil.

« C’est toujours pareil; Loukoil préfère fournir directement les raffineurs que passer par l’intermédiaire de Kichilov », dit un trader d’une société russe.

Sergueï Kichilov, personnalité du milieu pétrolier russe, gère les opérations de la société Sunimex depuis plus de 10 ans. Sunimex a le monopole des importations de brut russe vers l’Allemagne, la raffinerie de Schwedt incluse.

Loukoil s’est abstenu de tout commentaire dans l’immédiat, déclarant qu’il publierait un communiqué la semaine prochaine.

La raffinerie de Schwedt, d’une capacité de 220.000 barils par jour, est propriété de Shell Deutschland , Agip et Total .

Source Reuters

Gazprom a perdu un tiers de l’Allemagne août 16, 2007

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Au premier semestre de 2007, Gazprom a réduit ses livraisons de gaz en Allemagne d’environ 30% par rapport à l’année dernière. La Belgique et la Hongrie ont réduit leur consommation de gaz naturel russe de 37,5% et de 44% respectivement.

Dans l’ensemble, au premier semestre de cette année, par rapport à janvier-juin 2006, le monopole russe du gaz a réduit ses livraisons à l’Europe occidentale de 24,7%. Une réduction substantielle de ses exportations a été enregistrée en Italie (16,56%), en France (20,69%) et en Autriche (15,07%). En fait, tous les grands consommateurs de gaz russe ont réduit cette année leurs achats d’après les contrats conclus avec Gazprom. La Belgique qui a réduit sa consommation de 37,5% par rapport à l’année dernière détient le record pour l’Europe occidentale.

Mais c’est la réduction des livraisons de gaz à l’Allemagne qui a pesé le plus lourd en matière de chiffres. Gazprom vend traditionnellement la plus grande part de son gaz sur le marché allemand.

Le problème de la réduction des livraisons à l’Allemagne n’a pas été commenté hier (mercredi) par Gazprom. Les experts estiment qu’en plus d’un hiver clément, raison d’une diminution de la consommation de gaz aussi bien en Europe qu’en Russie, d’autres causes sont également à mettre en avant sur le marché allemand. Konstantin Batounine, d’Alfa bank, estime qu’une réduction d’un tiers est trop importante pour qu’on puisse l’expliquer par les seules conditions atmosphériques.

Un accroissement des livraisons de gaz russe n’a été enregistré qu’en Grande-Bretagne où, en hiver 2005-2006, les prix spot du gaz ont atteint 1.500 dollars les 1.000 m3, poussant les Britanniques à s’en prémunir en signant des contrats à long terme, ainsi qu’en Turquie où il n’y a pas de vente de gaz au comptant, et en Grèce.

Dans les pays d’Europe de l’Est, la réduction des livraisons a constitué, au total, 23,4%.

Valeri Nesterov, analyste de Troïka Dialog, estime que la tendance de cette année stimulera le désir de l’Union européenne de libéraliser le marché et de poursuivre la politique antitrust en vue d’accroître la part du gaz vendu au comptant. « Si l’UE réussit à régler le problème de la réduction des prix, cela entraînera la diminution temporaire des recettes de Gazprom », fait observer l’analyste (au cours du premier semestre, ses recettes ont augmenté de 4%, malgré la réduction des volumes). Mais, en fin de compte, ajoute Valeri Nesterov, cela incitera le monopole russe du gaz à étendre sa présence sur le marché spot de l’Union européenne.

 

Source Kommersant via Ria Novosti

Le gazoduc sous la Baltique fait face à des difficultés techniques et diplomatiques août 10, 2007

Posted by starbucker in Allemagne, Gaz, Gazoduc, Russie.
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En principe, c’est à partir de 2011 que les foyers allemands devaient commencer à recevoir du gaz naturel en provenance de Wyborg, un port russe situé sur la Baltique. Déjà alimentée en gaz russe grâce aux pipelines Jamal et Transgas (voir carte), la première puissance de l’Union européenne compte beaucoup sur l’achèvement de cet ouvrage de 1.200 kilomètres pour compléter un approvisionnement énergétique de plus en plus dépendant de l’étranger du fait du démantèlement du parc de ses centrales nucléaires. Un ouvrage dont le coût est estimé à au moins 5 milliards d’euros, sans compter les autres 5 milliards d’euros nécessaires pour la mise en place des extensions, à partir de Greifswald (Mecklembourg-Poméranie), vers Brême (NEL) et Waidhaus (Opal).

Jamalgazinvest, la filiale de Gazprom en charge de la construction de ce gazoduc, et Wingas, une filiale du groupe allemand BASF, chargée d’exploiter le futur gazoduc sous la Baltique, rencontrent un certain nombre de difficultés techniques. Il faut en effet plus de 400 jours pour « enfouir » dans la Baltique le pipeline-gazoduc. Pour aller un peu plus vite, le groupement russo-germanique envisageant de louer une deuxième plate-forme. Mais il se trouve qu’il n’existe de par le monde que 4 plate-formes alors que de nombreux autres projets de gazoduc off-shore existent à l’heure actuelle.

Schröder, le conciliateur

Il est donc probable que ce que Berlin appelle « le grand projet énergétique européen » prenne du retard. Pour que les travaux démarrent comme prévu début 2009, il faudrait en effet que la société germano-russe Nord-Stream AG ait reçu d’ici à la mi-2008 les autorisations des neuf pays riverains concernés. Or les pays nordiques (Finlande, Suède et Danemark) et la Pologne font de la résistance.

Les Finlandais suggèrent notamment que le futur pipeline passe un peu plus au sud, la Baltique y étant plus profonde. Pour leur part, les Suédois affirment que le tracé actuel menacerait une réserve d’oiseaux protégés au sud de l’île de Gotland. Les Danois rappellent que les abords de l’île de Bornholm sont dangereux, de nombreuses munitions chimiques ayant été coulées à cet endroit par l’armée allemande à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quant aux dirigeants de Varsovie, pour simplifier, ils proposent l’abandon de ce projet sous la Baltique au profit de la construction d’un gazoduc on-shore passant sur le territoire polonais. Une solution qui aurait le double avantage pour la Pologne de lui valoir des royalties et de lui garantir une source d’approvisionnement énergétique. Mais pour le moment, les autorités polonaises s’efforcent surtout de retarder le plus possible les travaux de construction et surtout l’approvisionnement des foyers de plusieurs pays européens en gaz naturel « made in Russia ».

L’ancien chancelier allemand social-démocrate Gerhard Schröder, qui préside depuis près de deux ans le comité des actionnaires de Nord-Stream, a été plus ou moins mandaté pour jouer les conciliateurs et essayer de rassurer les pays riverains de la Baltique qui ne voient pas cet ouvrage d’un très bon oeil.

Toujours est-il qu’en dépit de ces difficultés technico-diplomatiques, ce futur gazoduc est un véritable succès commercial. Gazprom, qui contrôle 51 % du capital de la société commune créée avec BASF et E.ON, a déjà précommercialisé plus de la moitié des 27,5 milliards de m3 de gaz acheminés depuis Wyborg, près de Saint-Pétersbourg. Sans, bien sûr, pouvoir fixer une date précise aux principaux pays-clients : Allemagne, Danemark, France…

 

Source Les Echos

RWE choisit Alstom pour l’aider à moins polluer août 10, 2007

Posted by starbucker in Allemagne, Electricité, Energie, France.
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Le deuxième électricien allemand, qui veut démarrer 6 nouvelles centrales électriques tout en fermant certains sites trop polluants, a retenu Alstom pour la construction de la centrale à gaz de Pembroke, au pays de Galles.

Outre l’électricité, RWE veut aussi se développer dans la production et le transport de gaz.

Faute de parvenir à effectuer des acquisitions comme son concurrent E.ON, RWE accélère sa croissance interne. Dans le cadre de son impressionnant programme de construction de 6 nouvelles centrales électriques (trois en Allemagne, une aux Pays-Bas et deux en Grande-Bretagne), l’électricien allemand a annoncé hier avoir retenu Alstom pour la construction d’une centrale électrique de 2.000 mégawatts à Pembroke, au pays de Galles, qui représente un projet de 800 millions de livres sterling (1,2 milliard d’euros). Il s’agit de l’une des deux centrales au gaz que RWE va démarrer en Grande-Bretagne.

RWE doit mettre les bouchées doubles dans la production d’énergie puisqu’il a décidé d’abandonner son activité de traitement de l’eau. Après avoir cédé en décembre 2006 sa filiale britannique Thames Water, pour une valeur d’entreprise de 8 milliards de livres, il espère bien mettre en Bourse sa filiale américaine American Water d’ici à la fin de l’année. Outre l’électricité, le groupe veut aussi se développer dans la production et le transport de gaz. Il espère en particulier être admis ce trimestre dans le consortium construisant le gazoduc Nabucco, un projet de 5 milliards d’euros qui reliera les champs gaziers de la mer Caspienne à l’Autriche.

Au total, sur le premier semestre, son programme s’est traduit par une augmentation de 30 % de ses investissements dans le gaz et l’électricité par rapport à l’an dernier. « Hors traitement de l’eau, le groupe prévoit d’investir en centrales et en équipements de l’ordre de 4 milliards d’euros en 2007, ce qui représente une augmentation de 40 % d’une année sur l’autre », a souligné hier le patron de RWE, Harry Roels.

Faire peau neuve

Au-delà de la croissance, le programme de RWE vise à faire peau neuve. Le groupe constitue actuellement le plus gros émetteur de gaz carbonique d’Europe, en raison de son grand nombre de centrales électriques fonctionnant au charbon classique, voire à la lignite. Ce charbon de mauvaise qualité dont l’Allemagne est amplement pourvue est le plus polluant des combustibles utilisés pour fabriquer de l’électricité. Dans le cadre des nouvelles réglementations européennes qui s’appliqueront à compter de 2008, RWE a estimé récemment qu’il pourrait devoir acheter jusqu’à 70 millions de tonnes de quotas d’émissions par an sur les cinq prochaines années. Des « droits à polluer » qui vont lui coûter plusieurs milliards par an.

Le groupe travaille donc à réduire le plus vite possible ses émissions. En Grande-Bretagne, où RWE construit non seulement deux centrales au gaz mais aussi cinq fermes éoliennes, « nous allons fermer nos centrales à charbon de Didcot et Tilbury d’ici à 2015, précise le responsable de la filiale britannique, Andrew Duff. Avec les investissements annoncés, cela va nous permettre de réduire nos émissions de CO2 par kWh d’un tiers d’ici à 2015, par rapport à 2000 ». Au total, avec les diverses mesures envisagées actuellement et l’extension de la durée de vie de ses moyens de production nucléaires, le groupe a estimé hier pouvoir réduire de 20 % ses émissions en 2012 par rapport à 2006.

Les six projets du groupe

RWE projette actuellement de construire six nouvelles centrales électriques, trois brûlant du charbon, et trois du gaz naturel.Centrales au charbon :- Ensdorf (Allemagne). Puissance : 1.600 MW. Démarrage en 2012.- Hamm (Allemagne). Etude d’impact en cours.- Eemshaven (Pays-Bas). Puissance : 1.600 MW.La construction doit débuter cette année.Centrales au gaz :- Lingen(Allemagne). Puissance : 900 MW. Démarrage en 2009.- Staythorpe (Grande-Bretagne). Puissance : 1.600 MW.En construction.- Pembroke (Grande-Bretagne). Puissance : 2.000 MW.En attente d’autorisation.

 

Source Les Echos

L’Allemagne pas encore prête à sortir du nucléaire août 7, 2007

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La fin des centrales pour 2020 promise par Schröder sera, au mieux, retardée.

Ces derniers mois, le vent paraissait pourtant tourner en faveur des partisans du nucléaire. Sept ans après la fin des laborieuses négociations entre les industriels et le gouvernement rouge-vert du chancelier Schröder sur l’abandon du nucléaire d’ici à 2020, la « sortie du nucléaire » à l’allemande fait toujours débat. Sur les 17 réacteurs encore en activité en Allemagne, six sont arrêtés, certains pour cause d’incidents à répétition, et trois produisent pour l’exportation. Au total, 12,6 % de la consommation d’énergie allemande est liée à cette source d’énergie (31 % pour l’électricité).

Lutte des classes. Mais le microcosme politico-industriel allemand se livre toujours une guerre de tranchées verbale, entre opposants et partisans de l’énergie nucléaire. Jusqu’au sein de la coalition au pouvoir : les chrétiens-démocrates sont contre l’abandon du nuclé­aire, au contraire des sociaux-démocrates du SPD, pour qui cette question est aussi vitale que la lutte des classes autrefois.

Certes, les pro-nucléaires ne plaident pas pour la construction de nouveaux réacteurs, mais pour une prolongation de la durée d’utilisation des 17 centrales encore actives. Ils ont des arguments : une dépendance croissante au gaz russe, alors que Moscou est loin d’être un partenaire facile ; et surtout la lutte contre le réchauffement climatique. Angela Merkel elle-même avait enfoncé le clou au début de l’année. La chancelière avait vanté indirectement les mérites « écolos » de l’atome : « Les partisans de l’abandon du nucléaire doivent m’expliquer comment atteindre nos objectifs en matière de lutte contre l’effet de serre. »

Les Allemands commençaient donc à baisser la garde. Témoins, les autocollants « Atomkraft ? Nein, danke ! » – « Le nucléaire ? Non, merci ! » – sur les voitures pas toujours propres se faisaient de plus en plus rares. Au début de l’année, 60 % des Allemands rejetaient l’abandon de l’atome tant que les alternatives à cette source d’énergie n’étaient pas claires.

Mais, six mois plus tard, la situation a changé. Les incidents des dernières semaines dans deux centrales du nord de l’Allemagne et leur gestion lamentable sont passés par là. Les Allemands ont renoué avec leur hostilité traditionnelle au nucléaire. Le lobby atomique est sur la défensive. Les sociaux-démocrates reprennent du poil de la bête. Le ministre de l’Environnement tape du poing sur la table : Sigmar Gabriel veut que les industriels mettent au point, d’ici un an, des systèmes de sécurité plus fiables. Et le ministre exige la fermeture plus rapide des centrales nucléaires les plus anciennes, où les pannes sont les plus nombreuses. En guise de compensation, il propose aux industriels de prolonger d’autant la durée d’utilisation de leurs sites les plus récents.

Pactole. A l’arrivée, l’abandon du nucléaire aurait donc lieu plus tard que prévu. Mais les industriels de l’atome font la sourde oreille. Les plus anciennes installations – depuis longtemps amorties – leur rapportent un pactole précieux. Ils spéculent désormais sur une victoire de la droite en 2009 pour repousser encore la sortie du nucléaire.

Source Libération

Berlin critique l’accord nucléaire franco-libyen juillet 26, 2007

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Le ministre délégué allemand aux Affaires étrangères Gernot Erler a critiqué le protocole d’accord franco-libyen sur le nucléaire, mettant en garde contre le risque de prolifération, dans un entretien à paraître vendredi.

« Politiquement cette affaire est problématique », a déclaré le social-démocrate Gernot Erler, dans un entretien au quotidien Handelsblatt de vendredi. « En outre, le risque de prolifération augmente avec chaque pays qui utilise l’énergie nucléaire« , a-t-il fait observé.

M. Erler a aussi reproché au gouvernement français d’agir contre les intérêts allemands dans la mesure où « l’Allemagne avait déjà fait des propositions » à la Libye pour y développer le secteur des énergies renouvelables, des propositions « auxquelles elle n’a pas réagi ».

Mais le ministre a souligné que l’accord n’était pas qu’une affaire française dans la mesure où « des intérêts allemands sont directement concernés à travers Siemens et le site d’Erlangen », au sud de l’Allemagne, où sont basées certaines divisions du groupe allemand, dont ses activités nucléaires.

En effet, Siemens a une participation de 34% dans le fabricant de centrales nucléaires franco-allemand Areva NP (ex Framatome), à qui reviendrait le marché.

La France et la Libye ont signé mercredi à Tripoli un accord prévoyant d’étudier la fourniture d’un réacteur nucléaire à la Libye pour déssaler l’eau de mer. D’après Paris, le mémorandum respecte l’objectif de non-prolifération.

Des parlementaires allemands conservateurs ont également contesté cet accord de coopération nucléaire avec la Libye.

Siemens craint de se faire expulser du capital d’ Areva NP juillet 24, 2007

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Un magazine allemand prête à Nicolas Sarkozy l’intention de faire sortir le groupe allemand du capital de la filiale de réacteurs nucléaires d’Areva. Siemens a réitéré hier sa volonté de rester, mais Areva a une option de rachat de sa part fin 2011.

La pression monte autour d’Areva. Pris en tenaille entre Alstom, qui veut s’en rapprocher, et Bouygues, qui n’a jamais caché son intérêt pour le nucléaire et est devenu de surcroît l’actionnaire de référence (25 %) d’ Alstom, le groupe étatique dirigé par Anne Lauvergeon doit aussi ménager pour l’heure son partenaire Siemens. Actionnaire à 34 % dans Areva NP, qui construit les réacteurs nucléaires, l’allemand n’a pas l’intention de se laisser expulser au profit d’un mariage à trois franco-français. « Nous avons déjà fait part dans le passé de notre satisfaction concernant Areva NP, et une évolution de son capital n’est pas envisagée pour l’heure», a réitéré hier un porte-parole d’Areva, aussi soucieux que l’Elysée de ne pas alimenter la polémique entre la France et l’Allemagne, vu leurs relations déjà mises à mal par d’autres sujets comme EADS.

Le pacte d’actionnaires d’ Areva NP, qui arrive à échéance en janvier 2012, donne à Areva une option de rachat, à la fin de 2011, des 34 % de Siemens, qui sont inscrits dans les comptes du groupe d’Anne Lauvergeon pour 1,1 milliard d’euros. Il s’agit d’une véritable option d’achat, c’est-à-dire exerçable de façon discrétionnaire, que Siemens soit d’accord ou pas, et sans pénalités (sauf à vouloir l’exercer de manière anticipée). L’hebdomadaire allemand « Wirtschaftswoche » a affirmé hier matin que Nicolas Sarkozy souhaitait exercer l’option (« Les Echos » du 23 juillet). Ce qui permettrait à Alstom de récupérer cette participation et de se substituer à Siemens comme partenaire exclusif d’Areva dans les appels d’offres intégrant à la fois les îlots nucléaire et conventionnel.

Création d’un champion national

L’Elysée ne met pas d’huile sur le feu. Mais nul doute que Nicolas Sarkozy se souvient comment, quand il était ministre de l’Economie, il a dû se battre à Bruxelles pour sauver Alstom de la faillite et des visées de Siemens, qui militait pour son démantèlement afin d’en récupérer les actifs. Pour le marché, Nicolas Sarkozy étant notoirement proche de Martin Bouygues et de Patrick Kron, depuis son élection la cause est entendue : le dossier Areva NP ne devrait être que le prélude à la création d’un champion tricolore de l’énergie mettant Alstom définitivement à l’abri en le mariant avec Bouygues et Areva. Au grand dam de Siemens, tout aussi désireux que Bouygues d’entrer au capital d’Areva lors de sa future ouverture. Prudent, l’Elysée indique que cette ouverture n’est pas la priorité du moment mais, hier, l’article du « Wirtschaftswoche » a suffi pour que le marché applaudisse la très populaire perspective d’un mariage en faisant progresser les cours des trois groupes français en Bourse.

 

Source Les Echos