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Après l’Angola, l’Ouganda – la RDC au centre des enjeux pétroliers août 27, 2007

Posted by starbucker in Congo, Pétrole.
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Le pan de voile est en train d’être levé. Les guerres d’agression imposées à la République démocratique du Congo n’avaient pas d’enjeux politiques.

Mais plutôt économiques comme l’ont prouvé plusieurs analyses et enquêtes. Pour preuve, « l’or noir » oblige maintenant les voisins de la RDC à jouer désormais carte sur table. Après l’Angola, c’est le tour de l’Ouganda d’entamer des négociations avec la République démocratique du Congo sur l’exploitation commune du pétrole dans la « deuxième Zone d’intérêts communs » du Lac Albert.

Le 8 septembre prochain, sauf changement de dernière minute lié aux calendriers de travail des chefs d’Etat, les présidents de la République démocratique du Congo et de l’Ouganda auront un face-à-face à Dar es-Salaam. En présence sûrement du président tanzanien Jakaya Kikwete. C’est ce qui ressort de la visite que le ministre d’Etat aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale, Antipas Mbusa Nyamwisi, vient d’effectuer à Kampala, capitale de l’Ouganda. Une visite de réciprocité quand on sait que deux semaines auparavant, son homologue ougandais a séjourné à Kinshasa pour évoquer des questions liées à la coopération bilatérale entre les deux pays.

Cependant, cette visite du ministre ougandais intervenait quelques jours après les incidents qui s’étaient produits le long de la frontière commune. Plus précisément sur le Lac Albert. Il y a eu mort d’hommes et le déploiement des dispositifs militaires des armées de deux pays. Plus grave, l’Ouganda avait menacé de renvoyer ses troupes en RDC pour anticiper toute incursion militaire des FARDC dans son territoire, usant ainsi de son droit de poursuite en évoquant les derniers incidents qui s’étaient produits et soldés par la capture de quatre soldats ougandais.

Qualifiant ces incidents de malentendu, selon les dires du ministre ougandais des Affaires étrangères, les deux parties avaient toutefois convenu de se retrouver pour éviter ce genre d’incidents. Mais, ils ne s’étaient pas empêchés d’effleurer le vrai problème : l’exploitation du pétrole du Lac Albert. Exploitation qui a été précédée par les travaux d’exploration de la société pétrolière canadienne Heritage oil Corp. Installée en Ouganda depuis 10 ans, cette entreprise avait fini par découvrir que la grande partie de la nappe du pétrole se trouve du côté congolais. C’est ainsi qu’elle avait signé un contrat – production avec la RDC après avoir fait appel à Tollow oil qui dispose de l’expertise et du matériel. Selon les estimations à ce jour, cette réserve du pétrole du Lac Albert s’élèverait à 1 milliard de baril.

Limitation du tracé lacustre

L’affaire serait restée longtemps « secrète » s’il n’y avait pas ces morts de ce début du mois d’août dont un sujet britannique du nom de Carl Nefdt. Il travaillait pour le compte de la société Heritage Oil Corp. Deux soldats congolais, un soldat ougandais et un civil avaient également trouvé la mort en plus des quatre soldats ougandais qui avaient été arrêtés et relâchés.

Pour éviter que la situation ne se dégrade, la Monuc était intervenue et avait joué les bons offices entre les états-majors généraux des armées congolaise et ougandaise. Entre-temps, la machine diplomatique s’est mise en marche avec les rencontres de Kinshasa et de Kampala. Bientôt, les deux chefs d’Etat congolais et ougandais se retrouveront à Arusha pour évoquer justement cette question liée à l’exploitation commune du pétrole du Lac.

En fait, cette démarche est similaire à celle qui a prévalu entre l’Angola et la RDC. Les deux pays ont fini par trouver un compromis en signant un accord d’exploitation commune dans la « Zone d’intérêts communs ». Zone située entre l’Angola, la RDC et la province du Cabinda, le long du littoral. A la suite de cet accord, la zone de la RDC s’étend jusqu’à plus de 135 km du littoral. Les deux pays exploiteront en commun le pétrole compris dans cette zone et se partageront les dividendes. Entre-temps, ils se sont convenus à faire appel aux experts pour procéder aux tracés maritimes.

La RDC et l’Ouganda s’inscrivent également dans la même logique. La rencontre de Arusha permettra certainement aux deux parties de procéder de la même façon. Ainsi, l’on s’attend à la mise en place d’une deuxième « Zone d’intérêts communs », cette fois avec l’Ouganda.

Les enjeux économiques

Mais au-delà des prochains entretiens, les choses sont désormais claires. La RDC n’a jamais été agressée pour que soit installée la démocratie. Moins encore pour un quelconque prétexte sécuritaire. Ce sont les enjeux économiques qui ont sous-tendu ces guerres qui ont déstabilisé les institutions congolaises, déboussolé la classe politique, aliéné les populations congolaises jusqu’à leur faire perdre les repères.

Evidemment, on ne peut plus douter de l’existence de ce complot machiavélique soutenu par des « groupes identitaires » visant la balkanisation de la RDC dans le but d’installer des « Etats nains » en vue de contrôler les richesses congolaises. Hier, c’était les « lianes de sang », le cuivre, le « diamant de sang », le coltan, le niobium. Aujourd’hui, c’est bel et bien le pétrole qui est au centre des enjeux économiques. Surtout que des rumeurs font état d’une autre nappe de pétrole dans la province de l’Equateur.

Il est un fait que si la RDC parvenait à contrôler ses puits pétroliers, à les exploiter rationnellement et faire partie de l’OPEP, elle disposera d’une autre « arme » importante qui suscitera davantage des convoitises.

Devoir de mémoire collective oblige, aux Congolais de prendre conscience de cette réalité. Car, le pétrole, s’il s’agit d’une manne qui constitue une importante ressource financière, l’or noir demeure également une source de malédictions. Surtout dans les circonstances de mauvaise gouvernance politique et de mauvaise gestion financière..

Nous en voulons pour preuve ces coups de force à répétition au Nigeria, les difficultés au Tchad, le bras de fer en République du Congo-Brazzaville, la guerre MPLA-Unita en Angola, et nous en passons. Il n’y a donc plus de doute : la RDC est désormais au centre des enjeux pétroliers. .

Que faire alors pour ne pas être emporté par ces « pétro- dollars » qui s’annoncent à l’horizon ? Question pertinente et fondamentale pour dire que l’on n’est pas encore au bout de nos peines tant que les forces centrifuges n’ont pas démordu.

 

Source Le Potentiel via All Africa

Apres l’or, le pétrole oppose l’Ouganda à la RDC août 9, 2007

Posted by starbucker in Congo, ouganda, Pétrole.
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Depuis une semaine, les incidents frontaliers se multiplient entre l’Ouganda et la République démocratique du Congo. Il y a déjà eu des victimes, de part et d’autre, et si les responsables des deux pays ne prennent des dispositions qui s’imposent, la situation risque de dégénérer. La pomme de discorde ? L’exploitation du pétrole dans le Lac Albert.

Dans sa dépêche du lundi 6 août 2007, l’agence de presse Misna s’attarde sur les incidents qui ont eu lieu vendredi 3 août entre les forces armées congolaise et ougandaise. Incidents qui ont coûté la vie à deux soldats congolais des FARDC, un civil, et de l’autre côté, un sujet britannique répondant au nom de Carl Nefdt. En plus, les FARDC avaient réussi à faire prisonniers quatre soldats ougandais.

Carl Nefdt, ingénieur de nationalité britannique, travaillait pour le compte de la société pétrolière canadienne Heritage Oil Corp qui est installée en Ouganda depuis plus de dix ans. Cette société pétrolière, selon l’agence Misna, appartient à un nommé Tony Buckingham, mieux connu dans le monde international de mercenaires. Ainsi, cette société pétrolière canadienne a déjà commencé les travaux d’exploration et compte en l’an 2009 passer au stade de l’exploitation du pétrole pour les marchés locaux. Ce pétrole sera exporté à travers un oléoduc jusqu’ aux côtes du Kenya.

Cependant, il nous revient qu’en juillet 2006, Héritage a signé un contrat de production partage avec la Rdc. Ce qui lui permet d’exploiter le pétrole dans le versant congolais à partir des eaux congolaises avec des installations placées en Ouganda après avoir travaillé au sud de ce pays à Ntrokoto. Mais ayant constaté que la nappe du pétrole se trouve dans le versant congolais, Heritage oil, avec les britanniques ont fait appel à Tollow oil qui dispose de l’expertise et du matériel. Et selon des estimations disponibles à ce jour, cette réserve du pétrole du Lac Albert s’élèverait à 1 milliard de barils.

LES DERNIERS INCIDENTS MEURTRIERS

C’est sur ces entrefaites que les derniers incidents meurtriers sont intervenus. En effet, une embarcation de Heritage oil, en provenance de l’Ouganda, venait de tomber en panne et secourue par la marine des Fardc qui la tenait à l’oeil. Par méprise peut-être, les militaires ougandais sont intervenus, tirant sur les FARDC, blessant un civil et tuant deux soldats congolais. Dans leur riposte, les Fardc ont tué justement cet ingénieur britannique, après avoir réussi à faire prisonniers quatre soldats ougandais.

Pour éviter que la situation ne se détériore, les parties congolaise et ougandaise ont convenu de se réunir pour examiner les faits et éviter que ce genre d’incidents ne se reproduisent. Au terme des discussions, les FARDC ont libéré les soldats ougandais. Néanmoins, il a été convenu de se mettre d’accord sur le tracé lacustre pour éviter de violer les eaux territoriales de chaque Etat. Ce qui entraînerait indubitablement des implications politiques.

A en croire les premiers éléments d’information, c’est dans les eaux congolaises où coule le pétrole du lac Albert, plus particulièrement à la hauteur du village Semiliki. Quant à la limite frontalière, elle s’étendrait jusqu’à Rukwanzi, de part et d’autre des deux pays. Il s’agit de deux blocs couvrant 6.000 km2 et appartenant à la RDC ; bloc en off shore et o, shore ; principalement en Ituri.

Nonobstant toutes ces dispositions et ces accords encore informels, la tension ne cesse de monter entre les deux pays, au niveau de cette frontière, à telle enseigne que la Monuc s’est impliquée pour faciliter les contacts entre les Etats majors ougandais et congolais. Selon Misna, l’on assiste à un déploiement des dispositifs militaires, de deux côtés. Ce qui pourrait conduire, dans l’hypothèse d’une seconde méprise, à une confrontation entre les deux armées, congolaise et ougandaise.

UNE SECONDE « ZONE D’INTERET COMMUN »

Ce serait trop beau de croire que ces incidents constituent des cas isolés. Bien au contraire, ils confirment tout ce qui a été écrit sur les différentes guerres d’agression subies par la Rdc, guerres aux enjeux économiques. Il y a eu l’or de Mongwalu, de Kilomoto, de l’Ituri en général, lequel or a suscité des convoitises que l’on connaît. Jusqu’ à tisser des réseaux maffieux qui permettent la circulation des armes et sèment la mort ainsi que la destruction dans cette partie de la Rdc. Aujourd’hui, les incidents du Lac Albert ont comme dénominateur commun ; l’exploitation du pétrole. Héritage oil qui est installée depuis plus de dix ans en Ouganda, tente d’étendre ses tentacules pour exploiter le pétrole dans le versant congolais du fait que l’Etat congolais n’est pas encore organisé dans ce domaine.

Exactement comme avec l’Angola, le long du littoral commun avec la province du Cabinda. Sur ce point précis, l’Angola et la RDC ont trouvé un compromis pour l’exploitation commune du pétrole dans cette « Zone d’intérêt commun ».

Le Lac Albert constitue donc une seconde Zone d’intérêt commun entre l’Ouganda et la Rdc. Mais seulement voilà. Les choses se passeraient autrement qu’il y a risque que tout puisse arriver. En effet, des accords ont été conclus de la manière suivante ; Tullow Oil, 48,5%, à Heritage Oil, 39,5 % pendant que l’Etat congolais ne bénéficierait que de 12% des actions. Le contrat signé est d’une durée de cinq ans. Et si par des effets évolutifs, Heritage construisait l’oléoduc pour exporter le pétrole à travers le Kenya, pays membre avec l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi au sein de East africa Comitte, la RDC n’y verrait que du noir. Surtout qu’à l oeil nu, il s’affirme qu’il s’agit d’un contrat léonin alors que le pétrole est de la RDC.

Dans le sillage du gouvernement, on laisse entendre que ceci expliquerait le dernier séjour du ministre congolais des Hydrocarbures en Ouganda en vue d’harmoniser les politiques pétrolières entre les pays voisins. Le ministre aurait eu des entretiens avec les responsables de Heritage, plus précisément à Kasenyi où sera basé le siège de Heritage oil. Car, en fait, avec la phase d’exploitation du pétrole, il est question d’installer la partie de raffinage qui, logiquement, devrait sur place, alors qu’il était question de l’installer à Beni. A ces entretiens, avait également pris part le gouverneur de la Province Orientale pour défendre les intérêts de la population au regard de l’amélioration des conditions sociales des populations locales et dans la perspective de la création des emplois.

Les choses sont claires. Les enjeux sont là, et le pétrole, après l’or, oppose déjà l’Ouganda à la République démocratique du Congo. Tout est question de savoir comment négocier la gestion de cette seconde « Zone d’intérêt commun ».

 

Source All Africa

Nouvelle découverte de pétrole par Total au large du Congo août 8, 2007

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Le géant français du pétrole a réalisé sa quatrième découverte d’or noir sur une zone d’exploration en eau profonde au large des côtes de ce pays africain où il est très présent. Maurel et Prom annonce lui aussi de très bons résultats sur son puits pétrolier au Gabon.

Total, principal producteur de pétrole au Congo, avec 130.000 barils équivalent pétrole par jour en 2006, annonce ce mercredi la quatrième découverte de pétrole sur une zone d’exploration en eau profonde au large des côtes de la République du Congo.

Ce nouveau puits, nommé Cassiopée Est Marine-1, foré à 3.330 mètres, à environ 170 kilomètres des côtes, a produit au cours d’un test un débit d’environ 5.600 barils par jour, a indiqué le quatrième pétrolier mondial dans un communiqué. « L’évaluation des réserves associées à cette découverte est en cours », a-t-il ajouté.

Après les découvertes des puits Andromède en 2000, Pégase Nord en 2004 et Aurige Nord en 2006, tous en cours de développement, Cassiopée Est Marine-1 est la quatrième découverte sur le permis Mer Très Profonde Sud (MTPS).

Obtenu en mai 1997, le permis MTPS s’étend sur plus de 5.000 kilomètres carrés. Dans cette zone, les profondeurs d’eaux varient de 1.300 à 3.000 mètres. Total détient 40 % du projet aux côtés de l’italien Eni (30 %) et d’Esso, filiale du géant américain Exxon (30 %).

C’est une période faste pour Total qui vient aussi de réaliser nouvelle découverte de pétrole à partir du onzième puits d’exploration sur le bloc 32, dans les eaux très profondes de l’offshore angolais, en coopération avec Sociedade Nacional de Combustiveis de Angola.

Ce puits angolais, baptisé Colorau-1, et foré à une profondeur d’eau de 1.700 mètres, « a été testé à un débit de 2.130 barils par jour ». « Des études techniques complémentaires sont actuellement en cours afin d’évaluer ces résultats prometteurs ; d’autres forages d’exploration sur le bloc sont également en cours et prévus » indique Total.

Un autre intervenant français du pétrole a aussi des raisons de se réjouir ce mercredi. Il s’agit de Maurel et Prom. Il annonce avoir testé son puits de développement Onal-703 au Gabon avec un débit éruptif de 1.550 barils par jour d’huile sur l’intervalle supérieur et de 320 b/j sur l’intervalle inférieur des « grès de base » soit « les meilleurs résultats à ce jour » de son champ pétrolier gabonais.

Source La Tribune