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Le projet de gazoduc Nabucco recueille le soutien décisif de la Hongrie septembre 15, 2007

Posted by starbucker in Gazoduc, Hongrie.
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Le projet de gazoduc Nabucco visant à diversifier les approvisionnements en énergie de l’Union européenne (UE), très dépendante de la Russie, prend forme avec le soutien formel de la Hongrie – pays pivot – vendredi à une conférence internationale à Budapest.

Le Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsany a déclaré que son pays, longtemps réservé, apporterait son soutien « total » a ce projet européen, qui prévoit d’ici à 2012 un gazoduc de 3.300 km partant de la Caspienne en contournant la Russie et qui apparaît aujourd’hui plus complémentaire que concurrent du projet Blue Stream de Moscou.

« Concernant Nabucco, je veux confirmer que la Hongrie soutiendra totalement l’UE dans ses efforts d’intégrer ses approvisionnement en gaz », a déclaré M. Gyurcsany aux promoteurs du projet.

« La question ne se pose pas en termes +Nabucco contre Blue Stream+ », a-t-il ajouté en soulignant la nécessité de plusieurs nouveaux gazoducs pour garantir l’approvisionnement de l’Europe.

Nabucco et Blue Stream doivent tous deux passer par la Turquie et les Balkans, Nabucco devant cependant réduire la dépendance de l’UE vis-à-vis de la Russie en important du gaz du Moyen-Orient et de l’Asie centrale.

Pour le Commissaire européen à l’Energie, Andris Piebalgs, « les besoins ne feront qu’augmenter et ils ne pourront pas être satisfaits par les fournisseurs actuels. »

L’UE dépend actuellement à 25% du gaz russe et devrait voir ses besoins annuels progresser de 100 milliards de m3 d’ici 15 ans, selon le ministre de l’Economie hongrois Janos Koka. Mais selon lui, Nabucco ne pourra répondre qu’à 30% de cette hausse et il serait « erroné » de s’opposer à Moscou.

Les cinq pays partenaires associés (Turquie, Roumanie, Bulgarie, Hongrie et Autriche) recherchent un sixième partenaire pour ce projet qui coûterait cinq milliards d’euros mais qui, selon Reinhard Mitschek, directeur exécutif de Nabucco, pourrait rapporter « 150 milliards de dollars (108 milliards d’euros) en volume sur deux décennies ».

En marge d’une visite officielle à Budapest, le président français Nicolas Sarkozy a donné son appui au projet et proposé qu’on aide la Hongrie à « être un véritable +hub+ énergétique pour l’Europe ».

« Gaz de France veut rejoindre le projet en tant que partenaire », a rappelé Jean-Marie Dauger, numéro deux du groupe français. La Turquie freine une décision à ce sujet.

L’UE désire réduire sa dépendance de la Russie, ayant subi des coupures d’approvisionnement à la suite de disputes financières entre le géant russe Gazprom et deux pays de transit, Ukraine et Belarus.

La Hongrie, dont les approvisionnements en gaz dépendent à presque 100% de la Russie, a par le passé vivement critiqué Nabucco, lui reprochant son manque de soutien politique et financier, contrairement à Blue Stream.

« Nabucco a l’avantage d’offrir de nouvelles sources d’approvisionnement à travers à un nouvel itinéraire. Son seul problème est qu’il avance très lentement, ayant démarré en 2002 », a souligné M. Gyurcsany.

Il a prôné un « front commun » des pays importateurs d’hydrocarbures et souligné son intérêt pour un troisième projet de gazoduc, South Stream, pour amener du gaz russe dans l’UE via la Bulgarie et l’Italie.

Reinhard Mitschek lui a donné raison.

M. Gyurcsany, qui a toujours évité de froisser Moscou dans ce dossier, a affirmé que le président russe Vladimir Poutine l’avait assuré « comprendre parfaitement qu’un acheteur cherche à diversifier ses approvisionnements ».

Mardi, M. Koka avait indiqué que Budapest proposerait une ouverture de Nabucco vers la Russie, à condition que Moscou permette également à des sociétés étrangères d’accéder à son propre gazoduc.

Vendredi soir le ministre hongrois a estimé avec enthousiasme que « Nabucco prenait son élan ».

Source AFP

Nouvelle volte-face de la Hongrie en faveur de Nabucco septembre 13, 2007

Posted by starbucker in Gazoduc, Hongrie.
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Budapest laisse tomber le projet de gazoduc Blue Stream.

Déchirée entre solidarité européenne et anciennes allégeances russes, la Hongrie a signé mardi une nouvelle volte-face dans le feuilleton à suspense autour du gazoduc «Nabucco». Après avoir accordé en avril dernier sa préférence au projet russe «Blue Stream», le gouvernement hongrois du premier ministre Ferenc Gyurcsany a annoncé qu’il se ralliait finalement à Nabucco, tandis que s’ouvre demain à Budapest une conférence internationale sur l’avenir de ce gazoduc imaginé par l’Union européenne. «Le but de cette conférence est de démontrer l’engagement de la Hongrie vis-à-vis du gazoduc Nabucco», assure le ministre hongrois de l’Economie Janos Koka.

Estimé à 4,6 milliards d’euros, le projet Nabucco vise à diversifier l’approvisionnement énergétique de l’Europe et diminuer sa dépendance par rapport à la Russie. D’ici à 2012, 3300 km de tuyaux doivent être posés entre la mer Caspienne et l’Autriche, via la Turquie, la Roumanie, la Bulgarie et la Hongrie. Evitant soigneusement la Russie, ils permettront à l’Europe d’importer du gaz du Moyen-Orient et d’Asie centrale. A cause de disputes financières entre la Russie, premier exportateur mondial de gaz, et deux pays de transit, l’Ukraine et la Biélorussie, Gazprom, le puissant fournisseur russe, avait fermé le robinet durant plusieurs jours en janvier 2006, affectant l’approvisionnement énergétique de certains pays européens, en particulier l’Autriche et la Hongrie.

Cette vulnérabilité avait conduit la Hongrie à chercher à diversifier ses approvisionnements. Mais le projet Nabucco ne cesse d’accumuler les retards: tandis que les travaux ne devraient commencer qu’en 2009 au plus tôt, les cinq compagnies énergétiques assurant son financement – OMV (Autriche), MOL (Hongrie), Transgas (Roumanie), Bulgargaz (Bulgarie) et Botas (Turquie) – sont à la recherche d’un sixième partenaire. Mais la candidature de Gaz de France est bloquée par la Turquie, qui lui préfère l’allemand RWE.

Face à ces contretemps, la Hongrie avait décidé en avril de signer un accord avec Gazprom pour le stockage de gaz russe sur son territoire, Ferenc Gyurcsany n’hésitant pas à critiquer le projet Nabucco, n’y voyant qu’un projet en l’air, sans soutien politique ni financier, contrairement à Blue Stream. «La Hongrie s’efforce en permanence de maintenir l’équilibre entre projets russes et européens, décrypte Krisztian Szabados, directeur de l’institut de recherche Political Capital. Comme l’approvisionnement en gaz est crucial pour notre pays, il fallait une solution concrète. Or Nabucco n’existe toujours que sur le papier, tandis que Blue Stream est un peu plus avancé. Soumis à la pression des gouvernements occidentaux, le gouvernement hongrois a néanmoins quasiment cessé depuis de mentionner Blue Stream.»

Source  letemps.ch