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La Sonatrach affiche ses ambitions internationales août 20, 2007

Posted by starbucker in Algérie, Energie.
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D’ici à dix ans, la compagnie publique d’hydrocarbures algérienne s’est fixé pour objectif de réaliser un tiers de son chiffre d’affaires hors de ses frontières.

Un Etat dans l’Etat. Pour les Algériens, la Société nationale de recherche, production, transport, transformation et commercialisation des hydrocarbures ( Sonatrach) est bien plus qu’une entreprise. A elle seule, la compagnie pétrolière et gazière algérienne assure plus de 50 % du PIB de l’Algérie. Ce fleuron de l’économie locale, ni le pouvoir en place, ni la puissante centrale syndicale UGTA, ni même les ténors du patronat algérien ne semblent aujourd’hui prêts à s’en séparer. La question d’une ouverture du capital de la Sonatrach en Algérie soulève toujours des cris d’orfraie. Et, malgré toute l’énergie dont on le sait capable, Nicolas Sarkozy devra sans doute batailler pendant de longs mois avant de faire accepter son idée d’un rapprochement entre le gazier algérien et les entreprises françaises du secteur, qu’il s’agisse de GDF, de Total ou de Suez…

Diversification des activités

Aujourd’hui, la priorité de la Sonatrach n’est pas de nouer une alliance capitalistique avec une entreprise tricolore, mais de diversifier ses activités et de se développer à l’étranger. Au cours des prochaines années, l’Algérie espère augmenter de façon significative sa production de gaz et de pétrole. A l’horizon 2010, son objectif est d’exporter 85 milliards de mètres cubes de gaz (contre environ 65 milliards aujourd’hui) et 2 millions de barils équivalent pétrole par jour. Dans le domaine gazier, la compagnie nationale mise à la fois sur sa montée en puissance dans le gaz naturel liquéfié (GNL) et sur l’entrée en service des deux nouveaux gazoducs méditerranéens ( Medgaz et Galsi) pour accroître son influence en Europe. Fournisseur clef des marchés français, espagnol, portugais et italien, la Sonatrach souhaite ajouter une corde à son arc en commercialisant elle-même son gaz auprès des consommateurs européens. Dans tous ces pays, elle a créé des filiales commerciales.

D’ici à dix ans, la Sonatrach s’est fixé pour objectif de réaliser un tiers de son chiffre d’affaires (52 milliards de dollars en 2005) hors d’Algérie. Pour cela, la compagnie compte prospecter hors de ses frontières, en particulier sur le continent africain : elle espère à terme extraire du pétrole et du gaz au Mali, au Niger, en Egypte, en Libye et en Mauritanie. D’une façon générale, la volonté affichée par ses dirigeants est aussi d’élargir le portefeuille d’activités, pour intervenir dans le domaine électrique, mais aussi dans la pétrochimie ou la « gazochimie » : en plus du pétrole et du gaz, la Sonatrach produira demain du méthanol, de l’éthane, de l’hélium, de l’ammoniac ou de l’urée…

 

Source Les Echos

 

Le pétrole et une nouvelle donne géostratégique dopent l’influence de l’Afrique août 20, 2007

Posted by starbucker in Afrique, Géopolitique, Pétrole.
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Elle est courtisée par la Chine et l’Inde, suscite l’intérêt des Etats-Unis, possède, au moins par endroits, du pétrole… L’Afrique n’a sans doute jamais eu autant d’atouts en main depuis longtemps sur la scène internationale. Reste à savoir si elle pourra utiliser cette influence nouvelle pour mettre fin aux maux qui l’accablent.

« Il y a une nouvelle dynamique à l’oeuvre », souligne Anthony Goldman, consultant indépendant sur l’analyse des risques basé à Londres. « Et le défi pour ces pays est de la gérer. »

En 1993, les principaux pays africains producteurs de pétrole -Nigeria, Angola, Cameroun, Tchad, Guinée équatoriale et Gabon- ont livré 494.000 barils par jour aux Etats-Unis, selon les statistiques de l’Administration américaine de l’information sur l’énergie, soit environ 7% des importations totales des Etats-Unis. En 2006, le pétrole de ces pays a représenté 18% des importations américaines, avec en moyenne 1,8 million de barils par jour.

Mais ces pays comptent aussi parmi les plus mal en point en Afrique, la plupart ayant à leur tête des dirigeants faibles ou illégitimes, alors que des pays plus pauvres comme le Sénégal, le Mali, le Liberia, le Burundi ou le Ghana ont enregistré des progrès en matière de démocratie.

La Guinée équatoriale affiche un produit intérieur brut par habitant parmi les plus élevés au monde grâce à la manne pétrolière, mais elle figure dans le bas du classement de l’indice du développement humain (IDH) établi par les Nations unies.

Le cas du Nigeria, premier producteur de pétrole du continent, est également emblématique. Malgré d’importantes recettes pétrolières -des centaines de milliards de dollars-, les 140 millions d’habitants du pays le plus peuplé d’Afrique restent désespérément pauvres. Environ 70% des Nigérians vivent avec moins de deux dollars par jour, selon l’ONU.

Une grande partie de la richesse pétrolière en Afrique est volée par des dirigeants corrompus, ou gaspillée. Rien qu’au Nigeria, la Banque mondiale estime que 300 milliards de dollars de recettes gouvernementales issues du pétrole ont disparu. Le pays pointe à la 159e place sur 177 au classement IDH.

Reste que la Chine et l’Inde, à la recherche de ressources naturelles pour leur économie en pleine croissance, réalisent de plus en plus d’investissements sur le continent noir. La croissance enregistrée par l’Afrique l’an dernier, estimée à 5,5%, est attribuée en grande partie à la demande quasi-insatiable de la Chine pour le pétrole, gaz, bois, cuivre et d’autres ressources. La croissance économique de l’Afrique sub-saharienne devrait approcher les 7% en 2007, selon le Fonds monétaire international (FMI).

Le commerce entre l’Afrique et la Chine a augmenté de 40% l’an dernier, atteignant 55,5 milliards de dollars, et Pékin estime que ce chiffre devrait passer à 100 milliards d’ici 2020.

Les Etats-Unis s’intéressent également au continent. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, réduire la dépendance pétrolière avec le Moyen-Orient est l’un des objectifs du gouvernement américain, et Washington a récemment annoncé vouloir implanter une base de commandement militaire permanente en Afrique. « Il y a clairement une donnée énergétique là-dedans », reconnaît le contre-amiral de la marine américaine Bob Moeller, impliqué dans le projet. « L’importance stratégique de l’Afrique augmente. »

Selon les analystes, la priorité donnée à la lutte contre le terrorisme depuis 2001 combinée à la hausse des prix du pétrole, donnent à l’Afrique une occasion de tourner la page de décennies de guerre, maladies, corruption et de pauvreté.

Le continent fait pression pour décrocher un siège de membre permanent dans un Conseil de sécurité de l’ONU élargi. Son influence nouvelle auprès des grands pays pourrait lui permettre d’obtenir des accords commerciaux plus favorables, une aide directe accrue ou encore des prêts à de meilleurs taux d’intérêt.

Selon les analystes, l’Afrique ne peut plus être ignorée. Le pétrole attire l’attention, mais la sécurité de l’Afrique est aussi devenue un enjeu pour les Etats-Unis, précise Peter Pham, professeur de relations internationales à l’université James Madison (Virginie). « Si le 11-Septembre nous a appris quelque chose, c’est que des Etats faibles peuvent constituer des menaces », souligne-t-il. « Il y a un intérêt pour le développement de la capacité des Etats africains à gérer leurs propres problèmes et à fournir des services à leurs populations. »

 

Source AP

Kiev relance un projet de corridor pétrolier avec l’Irak août 20, 2007

Posted by starbucker in Irak, oléoduc, Pétrole, Ukraine.
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Le gouvernement ukrainien vient de remettre au goût du jour l’idée d’un oléoduc reliant le pays à l’Irak afin de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique. Mais les experts doutent de la faisabilité de ce projet, dont la principale raison d’être semble reposer sur des arrière-pensées électorales.

Cela ressemble étrangement à un serpent de mer, mais sa soudaine réapparition est lourde de sens… La coalition gouvernementale au pouvoir en Ukraine a récemment annoncé sa volonté de relancer l’étude d’un oléoduc qui relierait les champs pétroliers irakiens à l’Europe occidentale en passant par l’ancienne république soviétique. En remettant ce dossier sur le devant de la scène, Kiev souhaite une fois de plus montrer son désir de diversifier ses ressources énergétiques. L’objectif électoraliste de cette annonce est évident. Mais les experts, eux, se montrent sceptiques.

Le gouvernement du Premier ministre Viktor Ianoukovitch a chargé au début du mois le ministère des Combustibles et de l’Energie et celui des Affaires étrangères d’ouvrir des négociations avec l’Irak et la Turquie en vue de la création d’un corridor pétrolier par lequel l’or noir irakien viendrait remplir l’oléoduc Odessa-Brody. La première conduite, qui relierait Kirkouk, en Irak, au terminal pétrolier de Pivdenny, en Ukraine, en passant par la ville turque de Trabzon (Trébizonde), nécessiterait la construction de plusieurs centaines de kilomètres de pipeline. Une fois arrivé à destination, le pétrole brut pourrait être raffiné en Ukraine ou être transféré par voie maritime grâce à toute une flottille de barges vers l’oléoduc reliant Odessa, Brody et Plock en Pologne. Ce projet n’est pas nouveau. En mars 2005, le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, avait déjà évoqué l’idée de créer un corridor énergétique entre son pays et l’Irak. Des pourparlers dans ce sens auraient aussi été entamés avec d’anciennes républiques soviétiques comme le Turkménistan et le Kazakhstan. En août de la même année, la presse locale parlait même de la possible création à Pivdenny d’une « raffinerie pour le pétrole non russe ».

« Coquille vide »

La plupart des experts doutent toutefois du sérieux de ce programme. Interrogé dans les colonnes du quotidien russe « Nezavissimaïa Gazeta », Vladimir Leskov, un expert du secteur pétro-gazier, pense même que ce corridor de transport ressemblerait plutôt à une coquille vide. « Aujourd’hui, l’Irak extrait près de 2 millions de barils de pétrole par jour, dont 1,6 million sont exportés essentiellement vers l’Europe et les Etats-Unis, et ces exportations sont assurées par des tankers géants et non par des oléoducs, note ce spécialiste. Négocier avec les autorités irakiennes n’est pas non plus une tâche facile car la loi sur la participation étrangère aux projets pétro-gaziers n’a toujours pas été adoptée. Il faudra donc attendre avant de pouvoir augmenter la production de pétrole en Irak. » De nombreux Ukrainiens partagent ce scepticisme. Ce projet « a peu de chances de réussite, estime dans une interview au journal local «Kyiv Post» Volodymyr Saprykin, le directeur des programmes énergétiques auprès du Centre Razumkov à Kiev. La région de la mer Noire est pleine de pétrole russe, kazakh et azéri, bon marché en raison des coûts très faibles de transport. De plus, ce nouveau pipeline implique des coûts supplémentaires liés au transport du pétrole par bateau. La Turquie a aussi commencé les études préliminaires concernant un oléoduc entre Samsun et Ceyhan, soit la direction opposée [au projet ukrainien]. Et pour finir, la situation du pétrole irakien est très complexe et je pense que les volumes [d’or noir exporté] ont déjà été décidés pour les années à venir. »

L’ouverture d’un nouveau corridor de transport ne devrait pas non plus ravir Moscou. Bizarrement, cette idée a été relancée par un gouvernement réputé prorusse. Sachant que ce projet a très peu de chances de se concrétiser, le Premier ministre ukrainien a probablement remis le dossier au goût du jour pour séduire, à l’approche des élections législatives du 30 septembre, les électeurs de l’ouest et du centre du pays qui désapprouvent ses rapports « amicaux » avec la Russie.

 

Source Les Echos

L’Inde cherche un soutien japonais à son accord nucléaire avec les Etats-Unis août 20, 2007

Posted by starbucker in Etats-Unis, Inde, Japon, Nucléaire.
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L’Inde a cherché un soutien japonais à son accord nucléaire avec les Etats-Unis qui a provoqué une vaste opposition des alliés de gauche du Premier ministre indien Manmohan Singh à New Delhi, a rapporté lundi le journal Hindustan Times.

En revanche, l’Inde a promis son soutien aux mesures contre le réchauffement climatique du Japon. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe se rendra en Inde pour y effectuer une visite cette semaine.

L’organe exécutif du plus grand parti de gauche de l’Inde, fort de 80 membres et favorable au gouvernement de coalition de M. Singh, devra se réunir mercredi pour soutenir son appel pour mettre fin à l’accord nucléaire de New Delhi avec Washington.

Le comité central du Parti communiste indien (marxiste), dont le soutien est crucial pour la survie du gouvernement fédéral, comprend de hauts fonctionnaires du Parti, des ministres des Etats contrôlés par le parti de gauche et des responsables syndicaux.

Lors de sa réunion de deux jours qui commencera mercredi, le comité central du Parti communiste indien discutera de la résolution du Parti qui met en garde le gouvernement de M. Singh contre de graves conséquences, si ce dernier entamait des pourparlers avec l’Agence internationale de l’énergie atomique sur des garanties nucléaires comme partie de l’accord avec Washington, a indiqué le journal.

La charte du Parti communiste indien stipule que toutes les décisions du Parti devront être ratifiées par son comité central.

Source Xinhua